David Bowie, ou le deuil du rock anglais

patrice murciano Bowie

Quelle manière de commencer l’année… Après un 2015 à ne plus vouloir allumer les infos de peur d’apprendre une nouvelle tuerie, 2016 était partie pour être l’année de l’espoir et du renouveau. Et puis l’on apprend les décès de Michel Delpech, Michel Galabru, André Courrèges et Pierre Boulez. Mais qu’arrive-t-il aux artistes?

L’annonce de la mort de David Bowie au réveil sonne comme un coup de massue. Ce n’est pas possible, il est immortel… Pour résumer, Bowie est un artiste avec lequel j’ai grandi. Avec des parents amateurs de rock, Let’s Dance, Modern Love ou Ashes to Ashes  sont reliés à des souvenirs de longs trajets en voiture à travers la France, des dimanches après-midi pluvieux passés à la maison ou des soirées déjantées entre amis.

David Bowie était l’un des seuls rockeurs vivants que j’écoutais plusieurs fois par mois. Je m’étais fait à l’idée que je ne verrai jamais un concert de Nirvana ni de Queen, mais je gardais un espoir de voir Ziggy Stardust en personne… Oui, je n’écoute que de la « musique de vieux » comme ceux de mon âge la qualifient, car on ne peut pas dire que le rock d’aujourd’hui arrive à la cheville de ces artistes que tout le monde essaie de copier.

Avec son style d’extraterrestre, il est devenu le modèle d’une génération en se demandant: “Is there life on Mars?” Ses costumes, ses maquillages, son androgynie nous faisaient remettre en question beaucoup de principes que l’on nous a toujours incités à suivre.  Pas besoin de respecter les codes de la mode ou de la morale pour vivre une belle vie. Finalement, les artistes que l’on aime le plus sont ceux qui laissent parler leur originalité et s’en servent pour s’exprimer. Comme quoi, pas besoin de chanter juste ou de savoir danser pour avoir la classe.

David Bowie faisait tellement l’unanimité que la BBC a diffusé Space Oddity durant la retransmission de l’atterrissage sur la Lune d’Apollo 11, donnant ainsi vie aux aventures de Major Tom. C’est dire si c’est un artiste de renommée universelle…

Bon allez, reviens David, c’était pas drôle.

Sur ce, je vous laisse découvrir ou redécouvrir mon coup de cœur personnel pour le rythme sensuel de China Girl:

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